Nous avons eu la surprise de voir quelqu'un d'ingénieux (plus d'un en fait) à Quito. Il a trouvé une façon bien a lui de gagner sa vie. Il jongle avec le feu!
La devise officielle de l'Équateur est le dollars américain depuis le 13 mars 2000, moment de l'abandon du Sucre (soucré). Le changement a été la solution à une dette colossale en plus d'écarter la possibilité pour le pays de manipuler sa monnaie donc de l'obliger à plus de discipline. C'est très pratique pour les voyageurs canadiens puisque la conversion mentale est très simple; on pense 1 pour 1 et on voit le léger ajustement sur notre compte bancaire selon la différence dollars canadien-dollars américain.
Comment ça se passe en pratique? Bien lorsque l'on a comprit les limitations. Limitations? Oubliez la carte de crédit ou à tout le moins, ne faîtes pas d'achat sans avoir du comptant sur vous. Les cartes de crédit ne sont acceptés que dans les grands établissement ET il est possible que votre carte ne fonctionne pas. Pour nous, ça fonctionne 1 fois sur 3. La carte de Chantal a été désactivée par Visa pour causes de possibles transactions frauduleuses même si Visa avait été averti de notre venu en Équateur au préalable. Mon dernier essai à un endroit ou elle avait fonctionné auparavant s'est soldé par un échec donc ma carte est peut-être aussi désactivée. Aussi, les frais pour les marchands sont très élevés (8%) et ceux-ci peuvent les ajouter à la facture (petites entreprises).
Il reste le plus fiable, soit le comptant. Qui dit comptant, dit passage au guichet automatique pour faire le plein. Nous avons eu le meilleur taux de succès aux guichets de Banco Pichincha. Ah! ça ne marche pas toujours ça non plus et habituellement, on ne sait pas pourquoi! On ne sait pas pourquoi parce que le dit guichet n'affiche pas de raison sur l'écran. Parfois, il dit que la transaction s'est terminée correctement mais les dollars n'apparaissent pas dans le tiroir. Stressant! Il est possible que lors de ces occasions, le montant demandé soit trop élevé. En pratique, chez Banco Pichincha, 200$ ne posent pas de problèmes. Ne te promène pas avec autant d'argent! me direz vous. Eh bien, parfois les petites villes n'ont pas de banque (Canoa). On doit donc faire un voyage en autobus à la ville suivante pour faire le plein de billets de banque. Le paiement de la chambre d'hotel et la bouffe pour la semaine exige "mucho dinero"!
Avec du comptant, ça va comme dans du beurre n'est-ce pas? Ah, en général ça va assez bien! Le comptant est accepté partout mais à part les gros établissements, la multitude de petits marchands est très souvent à court de change. Ne tentez pas de payer quelque chose à 2$ avec un billet de 20$. Il arrive que le marchand doive visiter son voisin pour rapporter la monnaie d'un 5$ sur un achat de 2$. Notre méthode est donc de tenter en premier lieu de payer avec un billet trop gros pour notre achat dans le but d'obtenir de la monnaie variée. Si ce n'est pas possible, on diminue la grosseur du billet jusqu'à ce que cela fonctionne. Jusqu'à maintenant, nous avons toujours réussi à nous en tirer! Guy
Voici plus de 200 photos NON-CENSURÉES!!! de notre trek sur les volcans de l'Équateur en novembre 2013. N'hésitez pas à les regarder pleine grandeur en déplaçant votre pointeur dans le haut-droit de l'image (la grande image plus bas!) et en cliquant sur le petit icone.
Alice
joue encore du piano 3H/jours. Dans son camp c’est ce qui l’a sauvé,
elle et son fils, le piano que les Allemands lui avaient demandé de
jouer pour un documentaire. Alice dit qu’elle ne prend que les bonnes choses des mauvaises
Pourtant
elle n'a aucune amertume. Dans ce livre, Alice Herz-Sommer nous fait
partager douze leçons, tirées de cent huit ans d'une existence hors du
commun : l'importance de mener une vie authentique, de cultiver un
esprit critique et ses facultés d'adaptation, entre autres. Elle nous
encourage aussi à rester ouverts aux autres et à ne pas juger
hâtivement, car le bien comme le mal ne viennent pas toujours de là où
on les attend..
En Équateur, la plage grouille de vie. Les crabes y sont particulièrement très présent. On en voit beaucoup de petits rouges, se déplaçant souvent en troupe. Ils se creusent des trous dans le sable pour y faire je ne sais quoi. Il y en a aussi de minuscules gris impossibles à croquer avec l'appareil photo. À notre arrivée, nous craignions qu'ils nous pincents les orteils mais ils semblent ne pas s'intéresser à la chaire humaine!
Il semble que les boules de sable qu'ils produisent proviennent du trou qu'ils vident après le passage de la marée.
C'est connu, nous en sommes à notre première expérience de voyage international; c'est donc aussi une première en sol sud américain. De plus, nous n'avons jamais mis les pieds au Mexique, à Cuba, en République ou autres. Nada! C'est avec nos yeux de débutants que nous vivons cette portion d'aventure.
La chance nous a sourit dans le choix de notre hébergement sur la côte de l'Équateur. Nous avons utilisé notre ressenti face aux recommandations qui nous ont été faites et avons visé juste. Le Sundown Beach hotel est un petit paradis. Il se trouve à 2 km du village de Canoa. Cette distance procure la tranquillité; seul le bruit des vagues accompagne notre sommeil. Les chambres sont grandes avec entrée indépendante et vue sur l'océan. Chacune a son hamac suspendu sous la vérenda. Il n'y a pas de piscine mais l'océan à 25 Celsius se trouve à 100 mètres. Le personnel est très prévenants et gentils; ils sont exceptionnels! Juan Carlos gère le tout, incluant l'école d'espagnol, de mains de maître.
Est-ce un tout inclus? À vous de nous le dire! Voici ce qui en est et comment ça se passe :
Notre sobre et belle chambre coûte 18$/jour. Elle coûtera en réalité 15$/jour puisque nous y habiterons plus de 4 semaines. Nous payons 6$/semaine pour l'eau filtrée à volonté. Nous avons choisi le forfait "Comida" (nourriture) à 40$/semaine chacun nous donnant droit aux 5 déjeuners et aux 5 diners de semaine; Maria, la cuisinère est excellente. Nous pouvons utiliser la cuisine commune pour préparer nos soupers de semaine et chacun des repas de la fin de semaine. Nous avons aussi le loisir de nous rendre au village pour déguster la bouffe locale vendue à prix très raisonnable (5$/repas environ). Le frigo de la cuisine est gardée remplie de cerveza (on paie 1.50$/grosse bière).
La salle à manger
La cuisine commune
Notre balcon
Facile de s'approvisionner pour les repas autonomes? Ah, oui et non! La première possibilité est de se rendre à pied ou en taxi à Canoa pour faire les achats de base dans les petites "tienda". Le choix n'est pas énorme mais adéquat étant donné que quand on cuisine, on y va très simplement (riz ou soupe composée). La deuxième solution est de se rendre en autobus dans la ville de San Vicente. Toutes les rues y sont en construction et elle est terriblement poussiéreuse et les marchés sont sales. Nous n'avons pas été impressionné par le marché et l'épicerie. Le choix y était à peine meilleur qu'à Canoa et l'ambiance plutôt morne. L'avantage est qu'il y a un guichet automatique à San Vicente et pas à Canoa. La troisième option, celle que nous utiliserons à l'occasion, est de se rendre à Bahia de Caraquez en autobus. Le supermarché y est très correct ainsi que le marché local. On y trouve aussi plusieurs petits marchands plus spécialisés et deux grandes banques. C'est une ville agréable et tranquille.
Comment est la plage? Elle s'étire sur 17 km; toute de sable fin et très propre. L'eau est au moins à 25 Celsius avec de belles vagues en permanence. C'est agréable de s'y baigner mais la prudence est de mise puisque le courant est fort.
Ah oui, on s'amuse...
On fait du yoga en couple grâce à notre nouvel ami Daron Hays, prof de yoga.
Vit-on des aventures explosives? Pas vraiment. Après avoir vu un paramoteur se renverser sur la plage, pas question d'essayer. Nous prenons plutôt du bon temps dans le calme, simplement. On marche, on se baigne et aussi nous utilisons plusieurs heures (3 à 4) de nos journées pour l'apprentissage de l'espagnol.
Bizarre pour un Québécois de débuter sa journée du 6 décembre à 20 degrés Celsius sous le soleil. Il faut ce qu'il faut... Aujourd'hui nous quittons Quito pour nous diriger vers Bahia de Caraquez, au bord de la mer. Nous soustrairons donc 2800 mètres d'altitude à notre position en environ 8 heures. La 1ère étape est de nous procurer des dollars américains sonnants pour payer notre Chambre à Quito, notre autobus et notre chambre à Bahia. Manque de chance, le guichet près de l'auberge effectue toute la transaction, nous remercie mais ne nous remet jamais nos 140$. Merde! Nous grattons nos poches: on paie l'auberge et il nous reste 26$. Pas le temps pour autre chose.
La réceptionniste de l'auberge, très gentille, nous appèle un taxi. Après 15 minutes d'attente, bizarre quand on sait comment ils nous harcèlent habituellement en bord de rue, notre chauffeur se présente. Il est très aimable et aidant. Curieusement, son taxi est tout noir, sans aucunes inscriptions contrairement aux taxis officiels. Pas le temps de tergiverser. Je lui montre l'adresse de la compagnie d'autobus Reina del Camino dans La Mariscal. Il hésite un peu et semble reconnaître la destination. Il démarre la voiture et s'engage dans une direction qui me surprend. Je lui dit "En La Mariscal Senor?" "Si", me répond-il. Je demeure dans le doute pendant quelques minutes pensant qu'il nous dirige vers le terminal du sud de la ville, très loin, puis finalement, je vois le nom de la rue "18 de septiembre" sur un panneau. Je comprend qu'il devait se rendre par là pour reprendre cette rue à sens unique au bon niveau. Nous sommes au bon terminal d'autobus. Ouf!
Peut-on trouver un guichet automatique dans le secteur? Nous cherchons pendant 10 minutes sans succès. Nous tentons notre chance avec le petit pécule que nous avons. La caissière nous dit que nous paierons 10$ par personne pour le segment et nous met en attente sur le côté et fait des appels téléphoniques après avoir pris mon numéro de passeport. 5 minutes plus tard, elle prend aussi le numéro de passeport de Chantal et là ça semble conforme. Elle nous soulage donc de 20$. Nous sommes à 6$ dans les poches. Un homme de la compagnie numérote nos sacs à dos et les place dans le fond de la soute à baggage de notre autobus, la 101. Nous aurions préféré les garder avec nous mais cela semblait non discutable.
Venu le temps de monter à bord, une dame prend sa copie de notre billet, la remet à un autre homme et fouille rapidement nos sacs d'épaule. Au moment de partir, notre chauffeur et son copilote, sont deux autres personnes différentes de toutes celles déjà vus jusqu'à maintenant. Ça prend beaucoup de monde pour faire tourner les autobus ici!
La grosse autobus blanche et rouge se met en marche avec quelques minutes de retard. Pas grave, il fait beau! Pour un moment, peut-être 30-40 minutes, elle se faufile dans la circulation de Quito. La ville s'étend sur 57km ce qui la rend toujours un peu longue à quitter. On s'engage dans la descente des Andes. Cette descente durera pendant presque tout le trajet. Il n'est pas plat ce pays! On nous avait suggéré de prendre des places à la droite du véhicule pour bien voir. Nous n'avons pas eu la chance de choisir mais nos places étaient tout de même à droite. Étrangement, tous les gringos sont à droite. Je crois que les Équatoriens préfèrent ne pas voir. Ils achètent les billets du côté gauche.
La route est très très tortueuse. On ne roule jamais à plus de 50 km/h. Malgré tout, on dépasse d'autres gros véhicules ou eux nous dépassent. C'est un peu inquiétant! La vue sur la droite est grandiose et en conte-bas; très très bas! Le précipice plonge sur des centaines de mètres à partir des petits murets de ciment limitant la bordure de la route. Rater une courbe serait fatale à coup sur. Il faut avoir confiance en la construction de la route, à la mécanique et au talent du conducteur. On pratique le laché prise et le moment présent. Mais c'est terriblement beau!!!!
Visionnez le film ci-bas. Coeurs tendres s'abstenir!
Vers 15h, le conducteur stationne le mastodonte dans un espèce de relais pour autobus ou les gens peuvent se nourrir et se soulager. Tout le monde descend. C'est ce que l'on comprend puisque ni le conducteur ni son assistant ne donne jamais d'instructions. Avec nos 6 dollars, nous nous abstenons. Combien coûtera le taxi à l'arrivée? 30 minutes plus tard, le gros véhicule se remplie et reprend la route.
Vers 18h, nouvel arrêt au terminal de la compagnie à Chone. Suite à 15 minutes de pause, on repart avec un nouveau conducteur. Il doit reculer mais se fourgue, lance le véhicule vers l'avant et met un coup de frein pour ne pas défoncer la bâtisse. On subit un bon choc mais sans mal. Il s'essaie de nouveau et ça fonctionne. Par contre, dès qu'il tente de passer la vitesse supérieure (transmission manuelle), ça grince et ça cogne. Le précédent conducteur semblait s'en sortir en utilisant la technique "double clutch". Il nous arrête en bordure de la route. Il parle au cellulaire pendant plusieurs minutes et son assistant nous baragouine quelque chose. En questionnant les autres passagers, on comprend que l'on change d'autobus. Tout le monde descend et récupère ses bagages dans la soute pour traverser la rue et enregistrer de nouveau ses choses avec le nouveau véhicule. On repart et ça va mieux malgré que cette transmission aussi grince à l'occasion.
Vers 20h30, on entre dans le terminal d'autobus de Bahia de Caraquez; pas d'annonce. On devine et pose des questions aux gens. On ne comprend pas trop comment fonctionne la chose alors on en fait le tour à pied, lourdement chargé de nos sacs. Il semble que le plus simple soit d'attraper un taxi au passage. C'est ce que nous faisons. Chantal a la présence d'esprit de lui demander "Quanto senor?" "2$ senora!" Super! Grace à ce petit déplacement, on sera à l'auberge Coco Bongo avec 4$ en poche! Lisa, notre hôte, nous fera crédit jusqu'au lendemain. Merci! Nous déposons nos choses dans la chambre. Il est 20h45 et avons faim!
On fait le tour du pâté de bâtiments à la recherhce d'un petit resto de rue. On en examine quelques uns et choisissons. La technique est de regarder passer une assiette qui semble appétissante et de demander le nom. Pour nous, ce sera "Salchipapas". Assiette de frites et de saucisses que la gentille dame viendra nous déposer sur la table. "Quanto senora?" Pour les deux assiettes et la petite bouteille d'eau gazeuse. 3$ "Perfecto!" Nous terminerons la journée avec 1$ en poche!!! J'aurais aimé un sandwich à la crème glacée (2 X .50$) mais se garder un désir à l'occasion, c'est formateur!
7 décembre
Notre arrêt de 36 heures à Bahia sera agréable. La vie est beaucoup plus lente ici. Il y a même des taxis-bicyclettes (Rickshaw). On peut aisement faire le tour de la ville à pied en 1h-1h30. Il y a beaucoup de petits commerces de tout genre ET une grande épicerie ayant de tout. Il faut les dénicher péniblement habituellement.
8 décembre
Aujoudr'hui nous nous dirigerons enfin vers Canoa, notre pause en bord d'océan pour 4 semaines. En sortant de l'auberge Coco Bongo, nous devons chercher un taxi. Ils sont peu nombreux en ce dimanche matin. Quelques centaines de mêtres de marche nous permettront d'approcher un véhicule jaune, numéroté comme le veux la pratique "Taxi" ici. "Quanto por Sundown Hotel en Canoa senor?" "Diez" me dit-il. C'est ce qui était mentionné dans les guides. On monte et notre chauffeur se lance dans la direction du pont qui enjambe le Rio Chone. On le traverse rapidement. De l'autre côté se trouve San Vicente. La route principale y étant en construction, nous avons l'impression de traverser un champ de mine. Il faudra y revenir à l'occasion pour les emplètes et la banque. Puis la route redevient un peu plus normal et asphalté. Un peu avant Canoa, 2 kilomètres exactement, nous dépassons une affiche Sundonw Inn. Nous on va théoriquement au Sundown Beach Hotel. Le logo est similaire par contre. Nous nous disons que notre chauffeur sait ce qu'il fait.
Arrivé dans les rues encombrées de la petite Canoa, notre chauffeur cherche et demande son chemin aux gens. Pas bon! On parle avec une dame anglophone mais comme elle ne parle pas plus espagnol que nous, on ne peut juste constater que le chauffeur ne sait pas et que nous sommes dans l'incapacité de lui faire comprendre ou se trouvait le fameux hotel. De retour à une intersection de Canoa, je dis au chauffeur "Pare aqui senor" (Arrêt ici monsieur). Le chauffeur s'exécute et nous descendons avec nos gros sacs, nos petits sacs et notre 6 litres d'eau. On paie notre course en nous disant que nous trouverons un autre quidam qui nous transportera pour 2$. Un homme à l'intérieur du restaurant face à nous se précipite vers nous et parle au chauffeur. Il ne semble pas d'accord que nous ne soyons pas arrivé à destination et avoir payé. Il nous demande ce que nous cherchons exacement puis explique au chauffeur qu'il doit rebrousser chemin pour se rendre au... "Sundown Inn"! Ouf! Arrivés à bon port et sans surcharge! Nous voilà enfin à notre petit paradis!
Notre auberge est superbe et notre chambre est vraiment bien avec son plafond en bambou et sa fenêtre en moustiquaire donnant sur l'océan. On entend les vagues en permanence, à peine assourdies par les cocotiers. Le hamac tissé ici en Équateur est bien en place comme prévu sur la véranda. La buena vida!
Petite anecdote: le premier matin, nous avons du escamoter la douche. De l'eau? Il y en avait! De la chaude même! Chantal en voulant tourner le pomeau de douche est resté avec tout l'attirail dans les mains. Cassé sec au raz du mur! Comme à vélo, nous avons eu droit à un lavage à la débarbouilette!
«
Celui qui attend le bonheur à l’extérieur de lui-même est comme
l’individu qui attend la lumière du soleil au fond d’une grotte avec
l’ouverture au nord.»
À notre dernière journée de trek sur les volcans, mon problème de santé a été transformé en petit bonheur puisque nous avons passé quelques heures à Baños. Ce fut bien sur trop court mais peut-être aurons nous la chance de nous y rendre de nouveau. Cette ville est reconnue en partie pour le tourisme d'aventure et ses cascades d'eau. Je ne sais pas si cela se classe dans le tourisme d'aventure mais comme raconté dans le récit précédent, nous avons traversé une rivière à l'aide d'une nacelle suspendue et approchés les cascades!
La nuit aura été meilleure que la précédente en tente et assurément meilleure qu'une seconde nuit en tente avec ce vilain rhume. Rhume, allergies, sinusite? Ce n'est pas un problème d'acclimatation à l'altitude. Je suis convaincu et l'avenir me donnera raison, je l'espère. Pas d'eau chaude pour une nouvelle douche ce matin. Tant pis.
L'espace déjeuner de notre auberge, le El Chimenea, se trouve au 4e étage avec une vue imprenable sur la ville enchassée par les montagnes. Je devrais dire par le volcan Tunguraha. Il y aurait eu une éruption en 2006 qui a ensevellie une vingtaine de maison, un peu à l'extérieur de Banos; on parle de volcan actif ici. Ça ne semble pas affecter les gens dans leure vie de tous les jours par contre.
Comme prévu, Miguel passe à 9h pour nous récupérer et nous conduire dans une visite guidée privée du secteur. On commence par la route des cascades en direction de l'Amazonie. Chose qui surprend, c'est que la température est plus élevée ici en plus d'une humidité très présente. L'altitude plus basse, à 1800 mètres apporte une amélioration à la recherche d'oxygène. Il y a plusieurs cascades magnifiques sur cette route. Nous pourront en voir quelques unes mais question de nous tester, notre guide nous propose de traverser le canyon de la rivière Verde (si je ne me trompe pas) dans une nacelle suspendue à des cables.
Chantal était très emballée, moi? je me suis poussé un peu.
Ce fut une expérience agréable mais trop courte! La nacelle se déplaçait trop vite pour me permettre de savourer et de prendre les photos d'usage.
De l'autre côté, Miguel nous a instruit sur les plantes de la région incluant les avocatiers, les citronniers, les bananiers et j'en oublie.
Nous avons poursuivi en voiture sur la superbe route des cascades et avons arrêté de nouveau pour visiter la plus célèbre soit "Le chaudron du diable". Il y avait beaucoup de touristes malgré que nous soyons sur semaine.
Par moment, on constate que Miguel a des privilèges dont nous pouvons
profiter; il est très connu. Nous avons traversé sur une passerelle privée et barrée ce qui nous a permis de mieux voir, ce que les autres touristes ne pouvaient faire.
Nous rebroussons chemin pour revenir dans la ville de Banos, quelques kilomètres plus haut. Nous profitons d'une courte visite à pied et d'une pause au marché Central pour reprendre des forces.
Nous avons dégusté un autre plat typique dont on ne retient pas le nom mais dont on se rappèle le goût et le nombre de calories; les équatoriens offrent toujours d'immenses portions. En supplément, nous avons bu un grand verre d'un jus de fruits préparé sur place. On devrait parler de "Smoothie" plutôt que jus de fruits. C'était délicieux!
On termine notre court moment à Banos avec une visite de l'église qui est tout à fait superbe puis on remonte dans le Land Cruiser et reprenons la direction de Quito. Nous avons au minimum trois heures de route à faire.
Nous ferons tout de même une courte pause au marché artisanal indigène de Salasaca. La qualité de tout ce qui s'y trouve est exceptionnel. Ces gens sont des tisserands de premier ordre. Chantal a encore fait une folle dépense!
Rien ne ralentira plus notre retour à Quito. Nous terminerons cette aventure de 4 jours par une bonne bière avec celui qui au départ était notre guide et maintenant notre ami, Miguel. Il a été d'une générosité extrème et toujours attentif à nos moindres besoins incluants ceux relatifs à la sécurité. Gracias mi amigo Miguel!
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Si vous désirez passez un peu de temps en Équateur et nous vous le suggérons fortement, contactez Équateur Voyage Passion. Ils ont été aux petits soins avec nous. Ils nous ont organisé un séjour super agréable et adapté. Ils ont ajusté avec souplesse le contenu de notre 4ième journée. Pour des frais très très raisonnables, nous avons eu droit à un guide et un cuisinier pour nous seul. Ils organisent tout type de voyage (croisière, trek, haute montagne, Amazonie, etc). Recommandé par Simplement 2 voyageurs!
Petit déjeuner adéquat à l'auberge Tia de Latacunga. Miguel nous prend à 8h comme prévu. Latacunga est plus tranquille en ce dimanche matin. La météo est parfaite et le restera.
Le Cotopaxi est visible dans toute sa splendeur. Nous récupérons Fernando, le cuisinier, à l'entrée du parc. Nous roulons quelques kilomètres d'abord sur une nouvelle route asphaltée superbe, puis sur une route de gravier pour enfin atteindre l'endroit de notre campement, à 3800 mètre, en face du volcan. Notre première tâche de la journée est de s'installer. Miguel nous donne notre tente en nous demandant, le sourire en coin, si on peut la monter nous même. 4 minutes plus tard, on va le retrouver pour voir si lui a besoin d'un coup de main pour la tente Cuisine. Je crois qu'il n'avait jamais vu sa petite tente d'expédition se monter aussi vite! Elle est pratiquement identique à celle que nous avons utilisé pendant trois mois. Facile!
Après l'érection des tentes, Fernando nous conduit plus loin sur le plateau avec le 4 X 4 pour nous permettre de couvrir plus de terrains.
C'est d'une beauté inexprimable; j'ai les larmes aux yeux.
Le plan est de faire une longue randonnée pédestre facile à 3800 mètres et de se taper une petite ascension à 3950 mètres.
Nous visitons des ruines pré-inca très intéressantes.
Nous croisons plusieurs hordes de chevaux sauvages. Notre guide a un pas un peu rapide à mon goût aujourd'hui. Je traine un peu pour prendre quelques photos pas trop moches. Mes forces diminuent plus la journée avance. Arrivé au camp après presque 18 km, je frappe le mur. Ça ressemble à une crise d'allergies saisonnières d'une ampleur jamais vu. J'ai beau avalé tout ce que je trouve, rien n'y fait.
Nous avons en cadeau une vue superbe sur le volcan, juste en face de notre tente.
La soupe de Fernando sous notre grosse tente sera excellente par contre. Le sac de couchage, juste assez grand pour un Équatorien, ne me garde pas au chaud non plus. Heureusement que ma doudoune me permettra de passer au travers. Vers 2 heures du matin, dans ce paradis de silence, la musique de discothèque nous réveille. Qu'est-ce que c'est? Notre équipage d'encadrement dort trop dur pour aller voir semble-t-il. Moi, j'ai tellement envie de soulager mes intestins que je prend sur moi de me déplacer à la lampe frontale, sur 150 mètres, vers les toilettes, en zigzaguant à travers le crotin de chevaux sauvages.
Plus je m'approche des bâtiments sanitaires, plus il est clair que le bruit vient de là. Il y a une camionnette, très semblable aux camionnettes policières de Quito, stationnée devant les toilettes. Je n'y vois pas âme qui vive mais la musique en provient bien. Il faut dire que je n'ai pas mes lunettes et qu'il fait très noir. Je m'empresse de faire mon petit cadeau et de déguerpir pour me recoucher. Quelques temps passeront puis la musique cessera. J'aurai une très mauvaise nuit puisque la médication ne fait pas grand chose si ce n'est me donner la diarrée.
2 décembre
J'ai mal dormi. À 6 heures, je sors dehors pour respirer un peu; un peu mieux à tout le moins. La toile extérieur de la tente est gelée et commence à peine à se réchauffer.
Nous sommes sous la brume; on ne voit pas à 100 mètre, donc le lever de soleil sur le Cotopaxi sera pour un autre jours. Mon état de santé s'est amélioré un peu depuis la veille. Fernando nous cuisine un délicieux déjeuner et organise toute notre nourriture pour la journée.
Avec la fourgonnette, il nous monte jusqu'au stationnement du volcan Cotopaxi à 4600 mètre d'altitude. J'ai un peu l'impression d'être un imposteur. Les montagnes devraient toujours se gravir à force d'homme, sans aide de véhicules; la difficulté de celle-ci tient seulement à l'altitude et à un peu d'équipements techniques pour ceux qui montent sur le glacier afin d'atteindre le sommet.
Nous débutons la montée vers le refuge.
Ce n'est pas technique du tout mais l'altitude exige la lenteur; nous avons le souffle court.
Après 45 minutes, plutôt que les 60 prévues, nous atteignons le refuge Jose Ribas à 4860 mètres.Yé!
Il est en rénovation et les matériaux sont montés à dos d'ânes; quel force! Miguel nous sert un thé que nous prenons dans une pause de 30 minutes pour ne pas brusquer les choses. Puis on repart pour notre objectif.
Doucement, un pas à la fois, nous franchirons la bordure du glacier à 5000 mètres d'altitude.
C'est tellement beau et grandiose; je pleure de joie mais je fais le nécessaire pour garder ce moment personnel pour moi seul. Aucune aventure n'avait jamais atteint cette intensité pour moi (je n'ai pas d'enfant!) malgré qu'elle soit accessible à toute personne en bonne forme physique avec un temps d'acclimatation adéquat. Le coût n'a aucune importance. L'important c'est d'être ici, maintenant.
Nous traversons une langue de neige inclinée sur fond glacé puis entreprenons la descente dans une section vierge du volcan connue de notre guide.
Nous déambulons sur des blocs de lave, des cailloux volcaniques instables ou encore de la cendre datant de la dernière éruption majeure en 1877. Une bonne grêle nous donnera vraiment une impression de haute montagne.
À un moment, nous n'avons de choix qu'une paroi verticale pour progresser sans revenir sur nos pas. Miguel utilisera une corde pour nous sécuriser dans notre descente.
La marche de retour qui nous remmenera au campement à 3800 mètres sera assez longue. J'arriverai au camp à bout de force et dans une crise d'allergies-rhume extrème. Chantal a la forme. On dirait qu'elle revient d'une ballade sur la rue St-Jérome! Pour mon bien, notre guide propose un plan B. Nous souperons tôt (encore excellent ce Fernando!) et quitterons le camp en direction de Banos, la ville ou hâbite Miguel, sise à 1800 mètres, plutôt que de risquer une seconde nuit sous la tente et une quatrième journée en montagne. Si mon problème est du à l'altitude, il devrait disparaître.
Photo de http://www.travelswithmiha.com/
Suite à 2 bonnes heures de route, nous prenons une chambre au El Chimenea avec eau chaude en prime! J'ai un tympan douloureux probablement causé par la descente rapide de 2000 mètres en moins de 2 heures. Trop fatigué, nous n'utilisons pas la piscine ni le bain de vapeur. Nous n'avons pas l'énergie nécessaire non plus pour nous rendre aux fameux bains thérapeutiques de Banos à moins d'un kilomètre de l'auberge. Ce sera dodo!
Note: Vous pouvez visionner le film que nous avons fait de cette expérience ici.