1er décembre 2013
Petit déjeuner adéquat à l'auberge Tia de Latacunga. Miguel nous prend à 8h comme prévu. Latacunga est plus tranquille en ce dimanche matin. La météo est parfaite et le restera.
Petit déjeuner adéquat à l'auberge Tia de Latacunga. Miguel nous prend à 8h comme prévu. Latacunga est plus tranquille en ce dimanche matin. La météo est parfaite et le restera.
Le Cotopaxi est visible dans toute sa splendeur. Nous récupérons Fernando, le cuisinier, à l'entrée du parc. Nous roulons quelques kilomètres d'abord sur une nouvelle route asphaltée superbe, puis sur une route de gravier pour enfin atteindre l'endroit de notre campement, à 3800 mètre, en face du volcan. Notre première tâche de la journée est de s'installer. Miguel nous donne notre tente en nous demandant, le sourire en coin, si on peut la monter nous même. 4 minutes plus tard, on va le retrouver pour voir si lui a besoin d'un coup de main pour la tente Cuisine. Je crois qu'il n'avait jamais vu sa petite tente d'expédition se monter aussi vite! Elle est pratiquement identique à celle que nous avons utilisé pendant trois mois. Facile!
Après l'érection des tentes, Fernando nous conduit plus loin sur le plateau avec le 4 X 4 pour nous permettre de couvrir plus de terrains.
Le plan est de faire une longue randonnée pédestre facile à 3800 mètres et de se taper une petite ascension à 3950 mètres.
Après l'érection des tentes, Fernando nous conduit plus loin sur le plateau avec le 4 X 4 pour nous permettre de couvrir plus de terrains.
C'est d'une beauté inexprimable; j'ai les larmes aux yeux.
Le plan est de faire une longue randonnée pédestre facile à 3800 mètres et de se taper une petite ascension à 3950 mètres.
Nous visitons des ruines pré-inca très intéressantes.
Nous croisons plusieurs hordes de chevaux sauvages. Notre guide a un pas un peu rapide à mon goût aujourd'hui. Je traine un peu pour prendre quelques photos pas trop moches. Mes forces diminuent plus la journée avance. Arrivé au camp après presque 18 km, je frappe le mur. Ça ressemble à une crise d'allergies saisonnières d'une ampleur jamais vu. J'ai beau avalé tout ce que je trouve, rien n'y fait.
Nous avons en cadeau une vue superbe sur le volcan, juste en face de notre tente.
La soupe de Fernando sous notre grosse tente sera excellente par contre. Le sac de couchage, juste assez grand pour un Équatorien, ne me garde pas au chaud non plus. Heureusement que ma doudoune me permettra de passer au travers. Vers 2 heures du matin, dans ce paradis de silence, la musique de discothèque nous réveille. Qu'est-ce que c'est? Notre équipage d'encadrement dort trop dur pour aller voir semble-t-il. Moi, j'ai tellement envie de soulager mes intestins que je prend sur moi de me déplacer à la lampe frontale, sur 150 mètres, vers les toilettes, en zigzaguant à travers le crotin de chevaux sauvages.
Plus je m'approche des bâtiments sanitaires, plus il est clair que le bruit vient de là. Il y a une camionnette, très semblable aux camionnettes policières de Quito, stationnée devant les toilettes. Je n'y vois pas âme qui vive mais la musique en provient bien. Il faut dire que je n'ai pas mes lunettes et qu'il fait très noir. Je m'empresse de faire mon petit cadeau et de déguerpir pour me recoucher. Quelques temps passeront puis la musique cessera. J'aurai une très mauvaise nuit puisque la médication ne fait pas grand chose si ce n'est me donner la diarrée.
2 décembre
J'ai mal dormi. À 6 heures, je sors dehors pour respirer un peu; un peu mieux à tout le moins. La toile extérieur de la tente est gelée et commence à peine à se réchauffer.
Nous sommes sous la brume; on ne voit pas à 100 mètre, donc le lever de soleil sur le Cotopaxi sera pour un autre jours. Mon état de santé s'est amélioré un peu depuis la veille. Fernando nous cuisine un délicieux déjeuner et organise toute notre nourriture pour la journée.
Avec la fourgonnette, il nous monte jusqu'au stationnement du volcan Cotopaxi à 4600 mètre d'altitude. J'ai un peu l'impression d'être un imposteur. Les montagnes devraient toujours se gravir à force d'homme, sans aide de véhicules; la difficulté de celle-ci tient seulement à l'altitude et à un peu d'équipements techniques pour ceux qui montent sur le glacier afin d'atteindre le sommet.
Ce n'est pas technique du tout mais l'altitude exige la lenteur; nous avons le souffle court.
Après 45 minutes, plutôt que les 60 prévues, nous atteignons le refuge Jose Ribas à 4860 mètres.Yé!
Il est en rénovation et les matériaux sont montés à dos d'ânes; quel force! Miguel nous sert un thé que nous prenons dans une pause de 30 minutes pour ne pas brusquer les choses. Puis on repart pour notre objectif.
Doucement, un pas à la fois, nous franchirons la bordure du glacier à 5000 mètres d'altitude.
C'est tellement beau et grandiose; je pleure de joie mais je fais le nécessaire pour garder ce moment personnel pour moi seul. Aucune aventure n'avait jamais atteint cette intensité pour moi (je n'ai pas d'enfant!) malgré qu'elle soit accessible à toute personne en bonne forme physique avec un temps d'acclimatation adéquat. Le coût n'a aucune importance. L'important c'est d'être ici, maintenant.
Nous traversons une langue de neige inclinée sur fond glacé puis entreprenons la descente dans une section vierge du volcan connue de notre guide.
Nous déambulons sur des blocs de lave, des cailloux volcaniques instables ou encore de la cendre datant de la dernière éruption majeure en 1877. Une bonne grêle nous donnera vraiment une impression de haute montagne.
À un moment, nous n'avons de choix qu'une paroi verticale pour progresser sans revenir sur nos pas. Miguel utilisera une corde pour nous sécuriser dans notre descente.
La marche de retour qui nous remmenera au campement à 3800 mètres sera assez longue. J'arriverai au camp à bout de force et dans une crise d'allergies-rhume extrème. Chantal a la forme. On dirait qu'elle revient d'une ballade sur la rue St-Jérome! Pour mon bien, notre guide propose un plan B. Nous souperons tôt (encore excellent ce Fernando!) et quitterons le camp en direction de Banos, la ville ou hâbite Miguel, sise à 1800 mètres, plutôt que de risquer une seconde nuit sous la tente et une quatrième journée en montagne. Si mon problème est du à l'altitude, il devrait disparaître.
Suite à 2 bonnes heures de route, nous prenons une chambre au El Chimenea avec eau chaude en prime! J'ai un tympan douloureux probablement causé par la descente rapide de 2000 mètres en moins de 2 heures. Trop fatigué, nous n'utilisons pas la piscine ni le bain de vapeur. Nous n'avons pas l'énergie nécessaire non plus pour nous rendre aux fameux bains thérapeutiques de Banos à moins d'un kilomètre de l'auberge. Ce sera dodo!
Note: Vous pouvez visionner le film que nous avons fait de cette expérience ici.
Guy
Avec la fourgonnette, il nous monte jusqu'au stationnement du volcan Cotopaxi à 4600 mètre d'altitude. J'ai un peu l'impression d'être un imposteur. Les montagnes devraient toujours se gravir à force d'homme, sans aide de véhicules; la difficulté de celle-ci tient seulement à l'altitude et à un peu d'équipements techniques pour ceux qui montent sur le glacier afin d'atteindre le sommet.
Nous débutons la montée vers le refuge.
Ce n'est pas technique du tout mais l'altitude exige la lenteur; nous avons le souffle court.
Après 45 minutes, plutôt que les 60 prévues, nous atteignons le refuge Jose Ribas à 4860 mètres.Yé!
Il est en rénovation et les matériaux sont montés à dos d'ânes; quel force! Miguel nous sert un thé que nous prenons dans une pause de 30 minutes pour ne pas brusquer les choses. Puis on repart pour notre objectif.
Doucement, un pas à la fois, nous franchirons la bordure du glacier à 5000 mètres d'altitude.
C'est tellement beau et grandiose; je pleure de joie mais je fais le nécessaire pour garder ce moment personnel pour moi seul. Aucune aventure n'avait jamais atteint cette intensité pour moi (je n'ai pas d'enfant!) malgré qu'elle soit accessible à toute personne en bonne forme physique avec un temps d'acclimatation adéquat. Le coût n'a aucune importance. L'important c'est d'être ici, maintenant.
Nous traversons une langue de neige inclinée sur fond glacé puis entreprenons la descente dans une section vierge du volcan connue de notre guide.
Nous déambulons sur des blocs de lave, des cailloux volcaniques instables ou encore de la cendre datant de la dernière éruption majeure en 1877. Une bonne grêle nous donnera vraiment une impression de haute montagne.
À un moment, nous n'avons de choix qu'une paroi verticale pour progresser sans revenir sur nos pas. Miguel utilisera une corde pour nous sécuriser dans notre descente.
La marche de retour qui nous remmenera au campement à 3800 mètres sera assez longue. J'arriverai au camp à bout de force et dans une crise d'allergies-rhume extrème. Chantal a la forme. On dirait qu'elle revient d'une ballade sur la rue St-Jérome! Pour mon bien, notre guide propose un plan B. Nous souperons tôt (encore excellent ce Fernando!) et quitterons le camp en direction de Banos, la ville ou hâbite Miguel, sise à 1800 mètres, plutôt que de risquer une seconde nuit sous la tente et une quatrième journée en montagne. Si mon problème est du à l'altitude, il devrait disparaître.
Photo de http://www.travelswithmiha.com/ |
Note: Vous pouvez visionner le film que nous avons fait de cette expérience ici.
Guy
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