On se réveille un peu plus tôt ce matin puisque nous quittons notre douillette auberge pour entreprendre 4 jours de trek en montagne. Gérald d'Équateur Voyage Passion nous présente Miguel, notre guide et Fernando, notre cuisinier, qui lui nous rejoindra le 1er décembre.
Notre destination pour la journée est le volcan Gua Gua Pichincha. 1h30 de voiture est nécessaire pour atteindre la base. La première moitié est l'infernal chassé-croisé habituel dans la circulation de Quito, puis vient ensuite la seconde moitié en pleine nature.
Miguel nous transporte avec un Toyota Land Cruiser 4 X 4 et nous comprenons rapidement pourquoi. La route pour la base du volcan n'est pas une route mais une piste.
Nous roulons sur le flanc de la montagne avec une vue en plongée sur le précipice. Le 4 X 4 passe lentement chaque virage en lacet le plus souvent en 1ère vitesse. Nous devons avoir une grande confiance en notre conducteur pour cette expérience jamais vécue.
À 4129 mètres, Miguel nous propose de monter doucement à pied. Très doucement (tranquilo). Lui, montera le camion par étape afin de nous secourir si nécessaire. Ça ne le sera pas. Nous atteindrons le refuge à 4500 mètres après 1h30 de marche.
En passant, les gens font cette ascension aussi à vélo, en partant beaucoup plus bas. C'est assurément très difficile puisque c'est abrupte et l'altitude a son effet. Oubliez la coulée Carrier, cette montée c'est le "real deal".
Nous ne ressentons pas de malaise dus à l'altitude pour le moment. On prend tout de même une pause pour récupérer et manger un bon sandwich.
Un bel oiseau se reposait aussi devant le refuge.
Puis on se remet en marche pour le sommet, avec Miguel cette fois. Il ouvre la voie d'un pas très lent.
On peut voir le refuge en se tournant un peu.
On croise le gardien et son chien au pied de la croix. Il ne restera pas pour la photo. La vue est à couper le souffle. On voit même la très grande Quito.
On longe le bord du cratère du volcan, toujours en activité, sans en voir l'intérieur ni les fuméroles puisque nous sommes en parti dans un nuage.
Nous pouvons tout de même sentir l'odeur de souffre qu'il dégage. Nous aurons même de la neige pour une partie de la descente.
En se faufilant à travers les blocs de roches volcaniques, très friables, nous progressons.
On atteint finalement le sommet à 4780 mètres
La première partie de la descente sera assez technique. J'étais à ma limite. Une chute aurait eu des conséquences très graves.
La deuxième partie, ressemblait à du ski puisque l'on dérapait dans 30cm de gravillons. Mes souliers en seront remplis. Le freinage était presque impossible. Le seul moyen de ne pas terminer à plat ventre était de "skier sur les talons".
La troisième partie plus normale, nous a ramenée au refuge. Mission accomplie! On remonte dans le Toyota et on redescend l'étroite piste tortueuse.
Dans les virages, on ne voit que le vide au bout du capot pendant quelques secondes.
On traverse le petit village de Lloa pour entrer de nouveau dans Quito. Nous devons nous rendre dans une ville plus au sud, près du volcan Cotopaxi, en subissant encore une fois des dizaines de kilomètres de circulation infernale. Finalement, on monte sur la Panamericana. C'est beaucoup plus fluide mais on voit des choses déstabilisantes; tantôt une vache dans une boîte de camionnette trop petite pour elle, tantôt des vendeurs en bordure ou encore des gens qui traversent. Après 70 km, on entre dans Latacunga, ville bâtie à 2600 mètres d'altitude. La circulation y est encore plus incompréhensible qu'à Quito. Les rues sont très étroites et il y a rarement de signalisation aux intersections. Pas d'accrochage sous nos yeux. Comment font-ils?
Nous arrivons à l'auberge Tia, toute d'adobe, notre dortoir pour la nuit. Elle est très correcte. Notre chambre est grande et colorée. Miguel nous assure que le secteur est sécuritaire pour marcher. On se trouve un gentil resto ou je déguste une pizza et Chantal un "Carne Apanado". Délicieux! Le tout pour 4$.
Nous déambulons ensuite dans le coeur de la ville; c'est calme et la place centrale est vraiment jolie. Nous avons même droit à la sortie d'un mariage avec plein de belles personnes parés de leurs plus beaux vêtements. Nous nous offrirons une petite fantaisie soit un yogourt glacé aux fruits et chocolats. Miam! Nous retournons à la chambre pour nous reposer et prendre une douche bien méritée. Je ne m'y risquerai pas, faute d'eau chaude mais ma douce aura le courage nécessaire.
Guy
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