Nous avons emprunté la route 204 et longé la tortueuse rivière Chaudière en traversant St-Gédéon, St-Ludger ainsi que quelques autres pour aboutir à Lac Mégantic. J'y étais passé à quelques reprises mais je mentirais en disant que je connais. Je n'en ai pas de souvenir. Très rapidement lors de notre entrée dans la ville, dans un secteur semi-commercial, une affiche Détour nous envoi vers la gauche à une intersection qui permettrait aussi de tourner à droite. L'autre direction nous est interdite faute d'accréditation. Accréditation pourquoi? C'est simple. Il semble y avoir un chantier énorme de ce côté. Nous avons bien entendu tourné à gauche. En quelques centaines de mètres, nous ne sommes déjà plus dans la municipalité; nous ne pourrions même pas manger dans un resto de Lac Mégantic? Un regard rapide sur le GPS nous a montré la suite. Nous devions simplement contourner le lac en passant par Nantes, Woburn, Piopolis, etc, pour revenir par l'autre côté; un ajout d'une cinquantaine de kilomètre à l'odomètre dans une géographie superbe. Pas de tracas, il était seulement 11h du matin.
35 minutes plus tard, toujours assis confortablement dans notre limousine, nous étions de retour à moins d'un kilomètre de notre affiche Détour mais dans le secteur opposé. La zone où c'est produit l'accident ferroviaire destructeur coupe litéralement la ville en deux. Beaucoup de gens y travaillent à tenter de mettre la table pour une reconstruction. Si on ne savait pas, on croirait à un chantier comme tant d'autres. Ce n'est pas le cas. Nous avions l'impression de resentir le trou béant dans l'âme de cette ville. La vie était présente et semblait normale en périphérie mais disparaissait abruptement passé les dernières bâtisses noircies. La sensation était très particulière.
Nous avons marché un peu près de l'Église St-Agnes, remonté la grande rue et dégusté un excellent repas. Cela aura été notre maigre part pour aider Lac Mégantic pendant cette journée à la météo parfaite. Nous avons repris la route en zigzaguant de village en village afin d'atteindre la route 108, qui elle nous rapprocherait de St-Georges. Nous sommes passés par La Guadeloupe, St-Éphrem puis par St-Benoit après avoir coupé par Lac Poulin; quelle facilité de parcourir ces terains côteux à souhait en voiture!
Guy
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