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jeudi 19 décembre 2013

La descente des Andes (un film!)

6 décembre 2013

Bizarre pour un Québécois de débuter sa journée du 6 décembre à 20 degrés Celsius sous le soleil. Il faut ce qu'il faut... Aujourd'hui nous quittons Quito pour nous diriger vers Bahia de Caraquez, au bord de la mer. Nous soustrairons donc 2800 mètres d'altitude à notre position en environ 8 heures. La 1ère étape est de nous procurer des dollars américains sonnants pour payer notre Chambre à Quito, notre autobus et notre chambre à Bahia. Manque de chance, le guichet près de l'auberge effectue toute la transaction, nous remercie mais ne nous remet jamais nos 140$. Merde! Nous grattons nos poches: on paie l'auberge et il nous reste 26$. Pas le temps pour autre chose.

La réceptionniste de l'auberge, très gentille, nous appèle un taxi. Après 15 minutes d'attente, bizarre quand on sait comment ils nous harcèlent habituellement en bord de rue, notre chauffeur se présente. Il est très aimable et aidant. Curieusement, son taxi est tout noir, sans aucunes inscriptions contrairement aux taxis officiels. Pas le temps de tergiverser. Je lui montre l'adresse de la compagnie d'autobus Reina del Camino dans La Mariscal. Il hésite un peu et semble reconnaître la destination. Il démarre la voiture et s'engage dans une direction qui me surprend. Je lui dit "En La Mariscal Senor?" "Si", me répond-il. Je demeure dans le doute pendant quelques minutes pensant qu'il nous dirige vers le terminal du sud de la ville, très loin, puis finalement, je vois le nom de la rue "18 de septiembre" sur un panneau. Je comprend qu'il devait se rendre par là pour reprendre cette rue à sens unique au bon niveau. Nous sommes au bon terminal d'autobus. Ouf!

Peut-on trouver un guichet automatique dans le secteur? Nous cherchons pendant 10 minutes sans succès. Nous tentons notre chance avec le petit pécule que nous avons. La caissière nous dit que nous paierons 10$ par personne pour le segment et nous met en attente sur le côté et fait des appels téléphoniques après avoir pris mon numéro de passeport. 5 minutes plus tard, elle prend aussi le numéro de passeport de Chantal et là ça semble conforme. Elle nous soulage donc de 20$. Nous sommes à 6$ dans les poches. Un homme de la compagnie numérote nos sacs à dos et les place dans le fond de la soute à baggage de notre autobus, la 101. Nous aurions préféré les garder avec nous mais cela semblait non discutable.

Venu le temps de monter à bord, une dame prend sa copie de notre billet, la remet à un autre homme et fouille rapidement nos sacs d'épaule. Au moment de partir, notre chauffeur et son copilote, sont deux autres personnes différentes de toutes celles déjà vus jusqu'à maintenant. Ça prend beaucoup de monde pour faire tourner les autobus ici!

La grosse autobus blanche et rouge se met en marche avec quelques minutes de retard. Pas grave, il fait beau! Pour un moment, peut-être 30-40 minutes, elle se faufile dans la circulation de Quito. La ville s'étend sur 57km ce qui la rend toujours un peu longue à quitter. On s'engage dans la descente des Andes. Cette descente durera pendant presque tout le trajet. Il n'est pas plat ce pays! On nous avait suggéré de prendre des places à la droite du véhicule pour bien voir. Nous n'avons pas eu la chance de choisir mais nos places étaient tout de même à droite. Étrangement, tous les gringos sont à droite. Je crois que les Équatoriens préfèrent ne pas voir. Ils achètent les billets du côté gauche.

La route est très très tortueuse. On ne roule jamais à plus de 50 km/h. Malgré tout, on dépasse d'autres gros véhicules ou eux nous dépassent. C'est un peu inquiétant! La vue sur la droite est grandiose et en conte-bas; très très bas! Le précipice plonge sur des centaines de mètres à partir des petits murets de ciment limitant la bordure de la route. Rater une courbe serait fatale à coup sur. Il faut avoir confiance en la construction de la route, à la mécanique et au talent du conducteur. On pratique le laché prise et le moment présent. Mais c'est terriblement beau!!!!

Visionnez le film ci-bas. Coeurs tendres s'abstenir!



Vers 15h, le conducteur stationne le mastodonte dans un espèce de relais pour autobus ou les gens peuvent se nourrir et se soulager. Tout le monde descend. C'est ce que l'on comprend puisque ni le conducteur ni son assistant ne donne jamais d'instructions. Avec nos 6 dollars, nous nous abstenons. Combien coûtera le taxi à l'arrivée? 30 minutes plus tard, le gros véhicule se remplie et reprend la route. 

Vers 18h, nouvel arrêt au terminal de la compagnie à Chone. Suite à 15 minutes de pause, on repart avec un nouveau conducteur. Il doit reculer mais se fourgue, lance le véhicule vers l'avant et met un coup de frein pour ne pas défoncer la bâtisse. On subit un bon choc mais sans mal. Il s'essaie de nouveau et ça fonctionne. Par contre, dès qu'il tente de passer la vitesse supérieure (transmission manuelle), ça grince et ça cogne. Le précédent conducteur semblait s'en sortir en utilisant la technique "double clutch". Il nous arrête en bordure de la route. Il parle au cellulaire pendant plusieurs minutes et son assistant nous baragouine quelque chose. En questionnant les autres passagers, on comprend que l'on change d'autobus. Tout le monde descend et récupère ses bagages dans la soute pour traverser la rue et enregistrer de nouveau ses choses avec le nouveau véhicule. On repart et ça va mieux malgré que cette transmission aussi grince à l'occasion.

Vers 20h30, on entre dans le terminal d'autobus de Bahia de Caraquez; pas d'annonce. On devine et pose des questions aux gens. On ne comprend pas trop comment fonctionne la chose alors on en fait le tour à pied, lourdement chargé de nos sacs. Il semble que le plus simple soit d'attraper un taxi au passage. C'est ce que nous faisons. Chantal a la présence d'esprit de lui demander "Quanto senor?" "2$ senora!" Super! Grace à ce petit déplacement, on sera à l'auberge Coco Bongo avec 4$ en poche! Lisa, notre hôte, nous fera crédit jusqu'au lendemain. Merci! Nous déposons nos choses dans la chambre. Il est 20h45 et avons faim!

On fait le tour du pâté de bâtiments à la recherhce d'un petit resto de rue. On en examine quelques uns et choisissons. La technique est de regarder passer une assiette qui semble appétissante et de demander le nom. Pour nous, ce sera "Salchipapas". Assiette de frites et de saucisses que la gentille dame viendra nous déposer sur la table. "Quanto senora?" Pour les deux assiettes et la petite bouteille d'eau gazeuse. 3$ "Perfecto!" Nous terminerons la journée avec 1$ en poche!!! J'aurais aimé un sandwich à la crème glacée (2 X .50$) mais se garder un désir à l'occasion, c'est formateur!

7 décembre

Notre arrêt de 36 heures à Bahia sera agréable. La vie est beaucoup plus lente ici. Il y a même des taxis-bicyclettes (Rickshaw). On peut aisement faire le tour de la ville à pied en 1h-1h30. Il y a beaucoup de petits commerces de tout genre ET une grande épicerie ayant de tout. Il faut les dénicher péniblement habituellement.

8 décembre

Aujoudr'hui nous nous dirigerons enfin vers Canoa, notre pause en bord d'océan pour 4 semaines. En sortant de l'auberge Coco Bongo, nous devons chercher un taxi. Ils sont peu nombreux en ce dimanche matin. Quelques centaines de mêtres de marche nous permettront d'approcher un véhicule jaune, numéroté comme le veux la pratique "Taxi" ici. "Quanto por Sundown Hotel en Canoa senor?" "Diez" me dit-il. C'est ce qui était mentionné dans les guides. On monte et notre chauffeur se lance dans la direction du pont qui enjambe le Rio Chone. On le traverse rapidement. De l'autre côté se trouve San Vicente. La route principale y étant en construction, nous avons l'impression de traverser un champ de mine. Il faudra y revenir à l'occasion pour les emplètes et la banque. Puis la route redevient un peu plus normal et asphalté. Un peu avant Canoa, 2 kilomètres exactement, nous dépassons une affiche Sundonw Inn. Nous on va théoriquement au Sundown Beach Hotel. Le logo est similaire par contre. Nous nous disons que notre chauffeur sait ce qu'il fait.

Arrivé dans les rues encombrées de la petite Canoa, notre chauffeur cherche et demande son chemin aux gens. Pas bon! On parle avec une dame anglophone mais comme elle ne parle pas plus espagnol que nous, on ne peut juste constater que le chauffeur ne sait pas et que nous sommes dans l'incapacité de lui faire comprendre ou se trouvait le fameux hotel. De retour à une intersection de Canoa, je dis au chauffeur "Pare aqui senor" (Arrêt ici monsieur). Le chauffeur s'exécute et nous descendons avec nos gros sacs, nos petits sacs et notre 6 litres d'eau. On paie notre course en nous disant que nous trouverons un autre quidam qui nous transportera pour 2$. Un homme à l'intérieur du restaurant face à nous se précipite vers nous et parle au chauffeur. Il ne semble pas d'accord que nous ne soyons pas arrivé à destination et avoir payé. Il nous demande ce que nous cherchons exacement puis explique au chauffeur qu'il doit rebrousser chemin pour se rendre au... "Sundown Inn"! Ouf! Arrivés à bon port et sans surcharge! Nous voilà enfin à notre petit paradis!

Notre auberge est superbe et notre chambre est vraiment bien avec son plafond en bambou et sa fenêtre en moustiquaire donnant sur l'océan. On entend les vagues en permanence, à peine assourdies par les cocotiers. Le hamac tissé ici en Équateur est bien en place comme prévu sur la véranda. La buena vida! 

Petite anecdote: le premier matin, nous avons du escamoter la douche. De l'eau? Il y en avait! De la chaude même! Chantal en voulant tourner le pomeau de douche est resté avec tout l'attirail dans les mains. Cassé sec au raz du mur! Comme à vélo, nous avons eu droit à un lavage à la débarbouilette! 

Guy

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